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Kangooroo
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29 août 2012

Anaïs Charlotte Hay (Potard) est arrivée

anais city and diner-59

Anaïs vous passe le bonjour.

Le dimanche 29 Juillet a 11.47am, ce petit bébé est donc sortie de mon ventre ou elle avait grandit pendant 40 semaines et 5 jours (enfin dixit les experts qui se contredisent, car la date du terme est une invention - dangereuse - du monde logique).

Le samedi 28 Juillet à 19.00pm, Andrew, moi et mon gros ventre sommes montes dans la voiture pour aller voir le dernier spectacle de trapèze de ma compagnie. Ma doula avait un solo dans le premier acte et avait prévue une remplaçante. De mon cote j'avais vraiment envie de voir le spectacle avec bébé dans mon ventre ou dans mes bras. Ce soir la, je venais de décider de ne plus paniquer avec le 'retard par rapport au terme' et la possible 'induction médicale' si je dépassais de 10 jours le terme. C'est une longue histoire peu racontée, mais l'induction avec hormone synthétique (dont la nécessite a 42 semaines est discutable) m'inquiétait car cela peut accélérer le travail, se passer dans un environnement médical avec les chaines d'intervention, et dans le cas d'un bébé 'semi-postérieur' peut facilement mener a une césarienne.

Bref, Andrew avait pris son vendredi et nous étions partis pour passer un beau WE et profiter de chaque instant...apparemment cela booste la production de bonnes hormones qui favorise le déclenchement. Un vendredi ensoleille commençant par une ballade au marche, un tour a l'acupuncteur. Un samedi matin en panique car la carte grise de la voiture avait expire (on savait) et nous n'avions pas réalisé que la voiture elle même venait de fêter ses 5 ans et que dorénavant il fallait un RDV garagiste avant de pouvoir finaliser le renouvellement. Trouver un garage d'urgence.OUF. Samedi matin RDV 'drama' a l'hôpital. J'ai travaille ma sage femme du centre de naissance 'au corps' pour savoir ce qui se passerait au juste si je devais avoir une induction après mes 10 jours 'post terme'. La tête de bébé n'était pas totalement engagée. Il me restait 6 ou 7 jours avant la date fatidique, mais je souhaitais comprendre ce qui pourrait se passer pour éviter de mal réagir le cas échéant. Ouf...je fus rassurée. Même si je comprends maintenant qu'on m'enjoliva l'histoire pour que je me sente bien, en me disant que les sages-femmes et moi aurions la capacité de faire passer nos (Andrew et moi) préférences a l'équipe médicale si il y avait induction (pas trop de moniteur, éviter les drogues, éviter la césarienne, rester en présence d'Andrew et de la doula si césarienne, ne pas couper le cordon trop vite....). En l'absence d'induction, ayant choisit le centre de naissance, je pouvais être dans une grande chambre ressemblant a une chambre de maison, choisir la position de naissance, avoir l'option du bain et etre entourée seulement d'Andrew, de la Doula et quand nécessaire la sage-femme. Bref, nous quittions l'hôpital ce samedi midi, sans se préoccuper de savoir quand nous y reviendrions et décider à profiter de ce long WE.

Donc nous voila au cirque et me voila debout avec mon appareil photo, de part et d’autre de la salle, pour immobiliser comme a mon habitude un beau spectacle des femmes de WOW. Assez rapidement j’ai senti une ‘contracture’ dans le ventre, pendant une vingtaine de secondes, et cela s’est répété une deuxième fois. Changement d’acte sur scène. Je vais me rasseoir pendant la partie musicale car je concentre mes photos sur la partie aérienne. La Andrew me dit ‘ton coussin est pas mal humide tout de même’. A vrai dire, ce n’étaient pas ‘les eaux’ mais un peu de bouchon muqueux. A ce stade, je commençais à sentir la joie monter, mais je savais qu’il fallait attendre que les signes se confirment. Et la chance, la beauté et la joie de ce moment n’ont fait qu’augmenter. Oui les contractions du ‘pré-travail’ commençaient, oui le bébé allait arriver et Andrew ne serait pas au travail, la Doula aura fait son spectacle et nous aurons le temps. Je me suis goinfrée de gâteaux à l’entracte. J’avais lu que mon appétit partirait une fois en vrai travail mais qu’il me faudra pas mal d’énergie. J’ai continué les phots et suis allée saluer les artistes. Les filles avaient encore un spectacle le lendemain. Une ou deux ont compris a ma tête que cette fois-ci, Ellen ma doula, ne sera pas de la fête. Je suis allée voir Ellen qui était calme et a l’écoute comme souvent ‘très bien, je dois retirer maquillage et costume, aller mettre mes enfants au lit et préparer mon sac. Toi rentres te reposer et appelles moi quand cela devient trop intense ‘.

De retour vers Otford, les contractions se confirment à 20 min d’intervalles. Andrew et moi sentons que nous avons encore un peu de temps et qu’il faut profiter et écouter son corps pendant cette période. A la maison, on rassemble le sac d’hôpital et on s’installe dans le salon pour regarder la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques sur Internet. Les contractions s’enchainent doucement à 12 min d’intervalle. C’est donc confirme, le bébé arrive. Il est temps d’aller se coucher. Je branche une dernière fois mon CD de ‘méditation’ (The Power of Birth) pour bien respirer et trouver le calme. Je me prépare à des vagues de plus en plus intenses et me répète que chaque vague retombe avant qu’une autre vague arrive. Je dors par série de 15 min et je vérifie le rythme de mes contractions sur mon I phone. A 5.00 du matin, certaines contractions sont espacées de 3 min…oups, a moins de 5 le ‘vrai travail’ s’installe. Je réveille Andrew et appelle la Doula et la sage-femme. Ellen est la en 20 min et avec Andrew ils chargent la voiture de tous les coussins, station musique, écran photo et autres objets voues a créer une atmosphère conviviale. On avait pas mal parle de ces 40 min en voiture et a les voir s’activer dans le calme, je me sens bien et encore toute exciter a l’idée de bientôt accoucher et de voir arriver le bébé. Cependant, les contractions sont intenses et la position debout est moins facile que je ne l’avais imagine. Je me poste à l’arrière, semi allongée sur le cote, a cote du siège bébé. Andrew au volant et Ellen me tient la main ou me donne des glaçons. Un mois avant je m’étais inquiétée de ce trajet en voiture. Je ne souhaitais ne accoucher dans la voiture, ni arrêter le travail du fait du stress. Les discussions et questions m’avaient appris qu’il y avait de grandes chances que mon corps attendent d’être en lieu sur. Je ferme les yeux et reste concentrée sur le travail, pour ne pas l’arrêter. A chaque contraction, j’ai l’impression de ne faire qu’un avec le châssis de la voiture et de sentir chaque gravier ou chaque bosses. La fin de la route semble être une glissade sur tôle ondulée rouillée. La voiture s’arrête devant l’hôpital et juste devant nous une autre femme sort en se tenant les reins. Il est 7.00 du matin. Il fait très beau. Je verrais peu le soleil ce jour la, mais je dormirais dans mon lit a quelques heures de la.

Pour les 30 premières minutes, j’arrive encore à papoter entre les ‘vagues’. Je mets un peu de musique française, j’ai mes coussins colores contre lequel m’appuyer une fois au sol. Ellen me donne a boire a la paille. Andrew amplifie le bruit de la respiration profonde pour m’accompagner. La sage-femme Maria est encourageante et patiente. Doucement je rentre dans un monde a part, j’interagis de moins en moins et toute mon énergie va vers trouver une position adéquate et se souvenir de respirer profondément. Quelquefois j’entends le souffle d’Andrew et je retrouve le rythme, d’autres je lui demande d’arrêter car je n’y arrive pas. Vers 9.30 ou 10.00, la sage femme m’examine et m’apprends que je suis dilatée a 6 cm. J’apprendrais plus tard qu’elle confie a Andrew et Ellen qu’elle pense qu’il me reste 6 a 7 heures de travail du fait de la position postérieur du bébé. Elle est plus inquiète que moi. Elle ne me dit rien et prend cela pour une extrêmement bonne nouvelle ‘ca marche’ ‘j’y suis presque’. Une heure après le travail est très intense. La position du bébé rend la position debout ou verticale, nécessaire pour le bain, assez inconfortable. Pendant quelques minutes je pense que je ne serai pas capable de continuer et n’ai aucune, mais vraiment aucune idée de comment je vais pouvoir faire. Il est trop tard pour les drogues mais dans tous les cas je m’y suis refusée donc l’idée ne me traverse même pas le cerveau. Je dis ‘je ne sais pas si je vais pouvoir le faire’ et tout le monde vient m’aider. Je m’agenoue devant une pile de coussin reposant sur le lit. A chaque vague, je fais un bruit d’ours et m’appuie sur mes bras. Dans un moment de génie, Andrew s’assoit derrière moi et me soutient par les épaules, sous les dessous de bras. Je peux laisser tout le poids de mon corps retomber. Je m’assoupis et rêvasse pour quelques instants. C’est magique. Quand j’ouvre les yeux à nouveau, j’ai repris confiance et tout semble calme.

C’était donc la phase de transition. Le bébé est sortit de sa poche et rentre dans le canal vaginal. Me voila à quelques instants de son arrivée.

La sage femme n’avait pas prévu tout cela. Elle sort le moniteur portable et m’indique qu’elle va ‘mesurer le rythme cardiaque’. Je ne saurais jamais si les événements suivant auraient pu être évitée, mais ils ne m’étonnent pas du tout et sur le moment, je ne lutte pas contre ‘la procédure’ car bébé et je sommes relativement dépendant des personnes décidant de les suivre. Apparemment le rythme du cœur a diminue et met plus longtemps que ‘prévu’ a ‘revenir a la normale’. Nous voila au cœur de la dictature statistique et precautionnaire. Mais nous voila a quelques instants de l’arrivee de bébé et ce n’est pas le moment de contrarier la personne ‘in charge’. La sage-femme souhaite donc me transférer en salle d’hôpital pour que le docteur puisse ‘si nécessaire’ utiliser la ventouse. Je bloque les écoutilles et me concentre. Je sais que le docteur voudra utiliser sa ventouse maintenant qu’il aura à venir ‘pratiquer’. Tout le monde vient dans la salle. Andrew et Ellen redresse le lit bien trop bas pour que la gravite m’aide à pousser. Docteur et sage-femme me laissent 5 contractions. Andrew voit la tête arriver…mais apparemment les contractions ne sont pas assez longues pour que le bébé arrive vite. Moi je vois que le bébé a tourne et son corps semble s’étendre sur toute la longueur de mon ventre et presque de ma poitrine. Pousser n’est pas le plus difficile. La gygy décide de coller sa ventouse mais je pousse encore le plus fort que je peux pour qu’elle n’ait pas trop à tirer. Cela va très très vite. Andrew pose ce petit petit être sur mon ventre. Nous sommes sans voix.

Dans ce moment inégal…je vois les ciseaux du docteur. Andrew, Ellen et moi avons des gros yeux ‘attendez avant de couper le cordon, ce n’est pas notre souhait’. Et la, inévitablement ‘ la procédure après sucions veut que nous coupions’. Sornettes, balivernes et abus de pouvoir. Ne laissons pas ceci gâcher notre joie.

On se regarde et prononçons le prénom d’Anaïs. La sage-femme nous aide à la positionner vers le sein, et la, autre moment magique, Anaïs arrive à téter directement et intensément. Quel immense plaisir, elle vit, elle respire, elle mange. Il est midi. Elle pèse 3.8kg et mesure 54 cm.

anais birth-5

Nous restons quelques heures dans cette salle. Andrew change sa première couche de méconium. Nous papotons. Passons les quelques discussions avec l’équipe médicale sur les autres risques et autres piqures et procédures à éviter. Au final, après les derniers tests, a 20.00 nous sommes autoriser à quitter les lieux. En route pour Otford, cette chambre préparée pour notre petit Ange, le foret bienveillante et l’Océan généreux. Anaïs Charlotte (comme la charlotte aux pommes de ma grand-mère) est arrivée

Les 2 semaines qui ont suivi ont été 14 jours d’émerveillement, de promenade et de grand bonheur.

Le 10 aout, les grands-parents de France sont arrives et un autre épisode merveilleux a pu commencer. Je raconterais ceci plus tard. Mais pour résumer, j’ai eu la chance d’avoir beaucoup d’amour et de soutient dans un moment si important de la vie. Odile et Daniel ont adore Anaïs (il va sans dire), aider comme jamais et, je crois, profiter de l’apaisante beauté du lieu ou nous vivons.

Pour suivre cette aventure en images, cliquer ICI.

IMG_1223

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Commentaires
O
C'est un art de vivre et une grande générosité que de savoir à ce point faire partager des moments aussi essentiels de la vie. Tu es vraiment une belle personne et Anaîs a de la chance.<br /> <br /> Merci de rester si présente malgré la distance.<br /> <br /> Je vous embrasse tous les trois<br /> <br /> Mamaie
Kangooroo
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